IL EST URGENT D’AGIR
#LEMOUVEMENTCONTINU
Pour vaincre la COVID-19, protéger les progrès contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, et sauver des vies : NOUS DEVONS NOUS UNIR POUR LUTTER !
La COVID-19 a frappé et perturbé la santé, les écoles, les entreprises, les voyages, les cultes religieux, et les moyens de subsistance des citoyens. Nous avons dû changer nos comportements sociaux. En sortant de chez nous, nous devons porter un masque et nous devons toujours laver les mains. La COVID-19 nous a rappelé que nous devons d’abord assurer notre santé pour pouvoir faire face aux autres aspects de notre vie. La santé publique est une condition préalable à la stabilité sociale, économique et politique. Cela nous emmène à souligner que l’investissement pour les services de santé centré sur les besoins des populations pour prévenir, détecter et combattre les maladies est une nécessité pour le développement.
Les gouvernements doivent donc augmenter leurs investissements dans la santé.
Lorsque les pays ont été mis en quarantaine, l’accès aux services de santé a diminué. Les populations craignaient de se rendre dans des établissements de santé lorsqu’elles tombaient malades par crainte d’avoir la COVID-19. Selon un article du journal 360 Afrique, au Cameroun les consultations dans les hôpitaux ont chuté de 41.2% pour les mois de février, mars et avril 2020 par rapport à la même période en 2019 ; le taux d’hospitalisation quant à lui a chuté de 28 ,5%. Cette crainte de la COVID-19 dans les établissements de santé a entraîné la possibilité d’une incidence accrue d’autres maladies telles que le VIH, la tuberculose et le paludisme, affaiblissant ainsi nos systèmes de santé.
Les services de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme ont été largement perturbés pendant le confinement. Un rapport de modélisation du partenariat Halte à la tuberculose indique que l’incidence mondiale de la tuberculose et les décès dus à cette maladie en 2021 augmenteraient pour atteindre des niveaux qui n’ont pas été observés depuis 2013 et 2016 ; Ce qui implique un recul d’au moins 5 à 8 ans dans la lutte contre la tuberculose en raison de la pandémie de COVID-19. Aussi, selon un rapport de l’ONUSIDA, la lutte contre le VIH pourrait encore reculer de 10 ans voire plus. Là où la COVID-19 a provoqué de graves perturbations c’est dans les programmes de prévention du paludisme qui ont été interrompus, notamment par la distribution tardive des moustiquaires.
Les écoles ont été fermées pendant des mois et heureusement elles réouvrent progressivement. Pour les filles non scolarisées, cela peut signifier un risque accru d’exploitation sexuelle, de grossesse précoce, de mariage forcé et d’infection par le VIH. Plus une fille reste longtemps en dehors de l’école, moins elle a des chances d’y retourner. Le niveau de risque est énorme.
Les pays doivent alors se concentrer sur la meilleure façon d’accélérer le rétablissement des services de santé, afin de réduire le fardeau de la COVID 19.
Les mesures visant à atténuer l’impact de la COVID-19 sur le VIH, la tuberculose et le paludisme devraient impliquer une combinaison d’engagement intensif de tous les acteurs et de maintien de la sensibilisation à l’importance des services pour vaincre ces trois maladies tout en dégageant la réponse au COVID-19. Les programmes doivent identifier et traiter les inégalités entre les sexes dans la conception de leur réponse. Une approche consiste à faire participer les femmes de manière significative, en soutenant les services de soins de santé primaires nécessaires pour réduire la mortalité infantile et maternelle, et en soutenant les soignants qui sont pour la plupart des femmes. Les obstacles à la santé liés au genre doivent être supprimés.
En outre, alors que nous nous attaquons à la COVID-19, les gouvernements, la société civile et les partenaires doivent s’assurer que la réponse au COVID-19 comprend des stratégies et des leçons tirées de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et que des ressources sont allouées à cette fin. Les droits de l’homme doivent être protégés ; la stigmatisation et la discrimination doivent être combattues. Les ressources disponibles pour la COVID-19 doivent garantir un accès équitable au dépistage, à l’analyse et au traitement. Lorsqu’un traitement et un vaccin sont trouvés, ils doivent être accessibles à tous, partout et gratuitement pour que personne ne soit laissé pour compte.
Cela nécessite une solide collaboration mondiale pour accélérer le développement, la production et l’accès équitable aux nouvelles technologies de prise en charge et de traitement de la COVID-19, VIH, TB, Palu.
Enfin, la COVID-19 ne sera pas la dernière pandémie. La prochaine pandémie doit nous trouver mieux préparés, prêts à disposer de systèmes de santé solides et résistants, axés sur les soins de santé primaires et fondés sur des systèmes de santé communautaires solides. Un système fondé sur les droits équitables, centré sur les personnes et conscient des autres facteurs qui affectent la santé et le bien-être, tels que le changement climatique, l’alimentation et le logement.
Pour obtenir ces succès, les gouvernements doivent investir des ressources nationales supplémentaires dans le domaine de la santé afin de reconstruire un avenir plus sain et plus sûr. Les gouvernements doivent également considérer la santé comme un investissement dans le capital humain en réalisant que la santé est un facteur clé du développement de notre pays.
Nous devons nous unir pour lutter et continuer le mouvement pour des soins de santé efficaces, effectifs et abordables pour tous, et partout.
Les organisations de la société civile signataires :
GFAN AFRICA, CS4ME, ISA, APDSP CAMEROUN, PHICC, OFIF, AFEDEC CAMEROUN, AJECP CAMEROUN, SIDAF, AFFIRMATIVE ACTION, FONDATION MOJE.